domingo, 22 de mayo de 2016

Taller de escritura e idiomas. Mi libro ¿Te gusta escribir? en francés


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¿Te gusta escribir y además quieres practicar francés? Aquí tienes este libro:

Tu aimes écrire ?

Manuel d’Écriture Créative

CHAPITRE I
- Comment donner une âme à tes personnages

Construire des personnages est un travail d’artisan. Les doter d’âme est celui d’artiste. Tes personnages doivent être crédibles, doivent faire oublier au lecteur qu’ils n’existent pas, que cette scène qui se transforme à travers les paroles ne sont que signes imprimés sur le papier.

Sans eux la fiction n’existe pas.

Dans ton univers littéraire tu dois être conscient de celui qui interprète, comment il parle, quels sont ses couleurs préférées, et pourquoi, comment est-il physiquement, quels sont ses désirs, peurs ou obsessions, quel sens a t’il le plus développé, comment est décorée sa maison ou sa chambre, quels endroits fréquente t’il et qui côtoie t’il. Même si ces renseignements n’apparaissent pas dans le récit, l’auteur doit le savoir. Si un personnage féminin se rend à un premier rendez-vous avec une robe rouge, cela à un sens, si elle va en rose, un autre. Sortir dans une scène un briquet en plastique et pas en or est une façon de donner une information. S’il prend un Coca-Cola au lieu d’une Fanta ou d’un jus de fruit, tu attribues une information au personnage.


Comment se construisent-ils?

Comment peut on donner vie à un personnage. C’est simple. Peut être penses-tu que tu n’en as aucune idée. Mais tout au long de ta vie tu as connu beaucoup de gens. Ta mémoire a assimilé beaucoup d’information, des psychologies différentes, des goûts et des actions. Ta mémoire n’efface rien. Il se peut qu’accéder à ta base de données te demande un effort. Mais tout ce tu as connu reste en toi.

Nous avons un potentiel énorme à l’intérieur de nous que nous pouvons utiliser. Un potentiel intuitif et intellectuel, éléments très efficaces pour donner vie et vraisemblance à des êtres de fiction.

Tu peux les créer de plusieurs façons. Une d’elle est d’observer quelqu’un de proche. Lis le commentaire de E.M. Forster :

Nous aimons tous feindre que nous n’utilisons pas de personnes connues, mais en réalité nous le faisons. Moi même j’en ai utilisé quelques unes de ma famille. La demoiselle Bartlett était ma tante Émilie, toute la famille lut le livre mais personne ne s’en rendit compte. L’oncle Willie s’était convertit en madame Failing…

Tu peux prendre une personne de la réalité comme indique cet auteur. Mais souviens-toi que, sur le papier et en relation avec ton histoire, il subira une évolution, il finira par prendre vie propre et se détachera de la personne originelle. Ne fais pas l’erreur de penser que tu as besoin d’avoir beaucoup voyagé ou de connaître beaucoup de gens actuellement pour créer de bons personnages. Le conducteur d’autobus où tu montes tous les jours, les personnes de ton bureau ou le boulanger peuvent très bien te servir.

Tu peux aussi choisir une autre option aussi bonne dans la vie que dans la littérature. Si une partie de toi te fais mal ou que tu caches, une partie que tu essaies de dissimuler, sors-la, convertie-la en un personnage et ainsi tu te délivreras de sa tyrannie. Si une partie de toi est envieuse, profites-en, donne lui une sortie créative, métamorphose-la en un personnage envieux. Tout ce que tu as à l’intérieur tu peux l’utiliser pour écrire, aussi bien ton côté lumineux que tes ombres. Cuisine-le. C’est l’alchimie qui compte, la manière de combiner les éléments, l’intérêt que tes mains donnent au mélange.
Une autre option est de le prendre à l’histoire. Narrer avec un personnage historique peut être intéressant. Pour cela il faudrait te documenter et imaginer les diverses situations que peut vivre ta créature. Tu devras respecter les faits historiques et compléter et colorier les vides de ses émotions et de sa vie quotidienne. Souviens-toi de ce qu’écrivit Ernesto Sabato dans L’écrivain et ses fantasmes :

S’il est vrai que les personnages romanesques sortent du cœur même du créateur, personne ne peut créer un personnage plus grand que lui même, et s’il le prend de l’histoire, il le rabaissera à son propre niveau. Le théâtre et la narration sont remplis de Cléopâtres et de Napoléons qui ne sont pas meilleurs que leurs coupables.

Au contraire, de modestes êtres humains sont élevés à la grandeur de leurs créateurs. Il est probable que Laure et Béatrice eussent été des femmes triviales, mais nous ne le sauront jamais, car celles que nous connaissons furent élevées jusqu’au sommet de Pétrarque et de Dante. Le poète fait avec ses femmes ce que tout amoureux à son humble échelle fait avec sa bien aimée.
Il existe beaucoup d’autres façons de les construire. Une d’entre elles consiste à les inventer sans se soucier de si tu t’es inspiré inconsciemment de quelqu’un que tu connais ou si c’est une partie de toi même. Confie en la sagesse de tes mains et n’arrête pas d’écrire. Parfois nous pouvons commencer à écrire sans bien savoir comment sera le personnage et au fur et à mesure que nous avançons dans la narration, nous pénétrons aussi dans la véritable personnalité du personnage. Plus nous aurons une relation intime avec notre personnage plus nous apprendrons de lui. Quand nous finirons par le connaître parfaitement, comme si nous avions pris plus d’un café avec lui, nous pourrons oublier les premiers écrits où sa personnalité titubait encore.

Il existe beaucoup de façons de créer des personnages. Tu dois savoir quelle est la plus utile pour toi. Dans un roman où apparaît un numéro élevé de personnes c’est pratiquement impossible de ne pas mélanger plusieurs méthodes. Clarin dans La Régente créa tant de personnages qu’elle eu recours à la psycho zoologie avec quelques-uns, c'est-à-dire, à créer un personnage avec le caractère d’un animal. Arreola utilise aussi cette méthode et le caractère animal nous fait comprendre l’âme de quelques êtres humains.


Auteur: Patricia Sánchez-Cutillas
Traduit par Caroline Busquet

Si quieres contactar con esta autora o informarte sobre libros, lo puedes hacer en:
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lunes, 16 de mayo de 2016

Decálogo del perfecto cuentistas, de Horacio Quiroga

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I
Cree en un maestro, Poe, Maupassant, Kipling, Chejov, como en Dios mismo.
II
Cree que su arte es una cima inaccesible. No sueñes en domarla. Cuando puedas hacerlo, lo conseguirás sin saberlo tú mismo.
III
Resiste cuanto puedas a la imitación, pero imita si el influjo es demasiado fuerte. Más que ninguna otra cosa, el desarrollo de la personalidad es una larga paciencia.
IV
Ten fe ciega no en tu capacidad para el triunfo, sino en el ardor con que lo deseas. Ama a tu arte como a tu novia, dándole todo tu corazón.


V
No empieces a escribir sin saber desde la primera palabra adónde vas. En un cuento bien logrado, las tres primeras líneas tienen casi la importancia de las tres últimas.
VI
Si quieres expresar con exactitud esta circunstancia: "Desde el río soplaba el viento frío", no hay en lengua humana más palabras que las apuntadas para expresarla. Una vez dueño de tus palabras, no te preocupes de observar si son entre sí consonantes o asonantes.
VII
No adjetives sin necesidad. Inútiles serán cuantas colas de color adhieras a un sustantivo débil. Si hallas el que es preciso, él solo tendrá un color incomparable. Pero hay que hallarlo.
VIII
Toma a tus personajes de la mano y llévalos firmemente hasta el final, sin ver otra cosa que el camino que les trazaste. No te distraigas viendo tú lo que ellos no pueden o no les importa ver. No abuses del lector. Un cuento es una novela depurada de ripios. Ten esto por una verdad absoluta, aunque no lo sea.


IX
No escribas bajo el imperio de la emoción. Déjala morir, y evócala luego. Si eres capaz entonces de revivirla tal cual fue, has llegado en arte a la mitad del camino
X
No pienses en tus amigos al escribir, ni en la impresión que hará tu historia. Cuenta como si tu relato no tuviera interés más que para el pequeño ambiente de tus personajes, de los que pudiste haber sido uno. No de otro modo se obtiene la vida del cuento.



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miércoles, 11 de mayo de 2016

Acertijo literario mayo 2016



Dicen que está buenísima.
Como suegra es pésima.
Todos los años recupera la virginidad dándose un baño.
La casaron con el dios más feo del Olimpo.
Ofreció a Paris la mujer más bella del mundo.
Tiene un cinturón mágico con el que liga muchísimo.

Solución: Afrodita

Creado por Patricia Sánchez-Cutillas

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martes, 10 de mayo de 2016

Taller de escritura: El sastrecillo valiente

El sastrecillo valiente. El poder del pensamiento positivo

(Si quieres información sobre talleres de escritura creativa sobre los cuentos de hadas, puedes entrar en esta página: http://www.talleresdeescrituracreativa.es

Este cuento es la historia de un humilde sastre que un día mata a siete moscas de un solo golpe. En su cinturón borda estas letras: «Siete de un golpe». A partir de ahí su sastrería se le queda pequeña. El cinturón le produce el mismo efecto que un amuleto y su bravura crece tanto que llega a enfrentarse a gigantes, bestias y a casarse con la hija del rey. El poder de la autosugestión y del pensamiento positivo le empuja a empresas peligrosas que le convertirán en rey.



Resumen de la versión de Jacob Ludwig Carl y Wilhelm Carl
El Sastrecillo es un personaje vital y alegre. Mientras cose con alegría, le compra un poco de manteca a una mujer (en algunas versiones es mermelada). «Dios bendiga esta manteca porque me va a dar muy buenas fuerzas», se dice. Un enjambre de moscas, cada vez más numeroso, intenta posarse sobre la manteca y él coge un trapo y mata a siete. A partir de ahí empieza a nutrirse con pensamientos positivos. « ¡Qué gran tipo eres!», se dice a sí mismo, «Es necesario que todo el mundo lo sepa». Y en su cinturón borda esta frase: «Siete de un golpe». Se marcha en busca de aventuras. Coge un trozo de queso y un pájaro. Ni el mismo sabe para qué los utilizará.
Sube una montaña y encuentra un gigante. Le invita a unirse a sus aventuras y el gigante le trata con desprecio, pero al leer la frase siente por él cierto respeto. aún así le pone varias pruebas que el Sastrecillo resuelve no con fuerza, sino con ingenio e inteligencia.
Acaba durmiendo con los gigantes. En ese sentido, tiene demasiada confianza en sí mismo ya que baja la guardia. El gigante intenta matarlo por la noche y le lanza una barra de hierro, pero el Sastrecillo se había colocado en un rincón del lecho porque era demasiado grande para él. La barra de hierro no le alcanza, ha tenido buena suerte.
Cuando por la mañana se despierta y se acerca a los gigantes, estos piensan que debería estar muerto. Se asustan y salen huyendo. Cuesta entender la imagen de los gigantes asustándose de un pequeño Sastrecillo.
Luego acaba durmiendo la siesta en un jardín real. Unos cortesanos leen el mensaje del cinturón y avisan al rey; en caso de guerra ese individuo puede serles muy útil. El rey le pide que se quede con ellos y él responde que ha llegado ahí para servir al rey.
Es recibido en la corte como un gran guerrero, y entonces surgen las envidias, las competencias y las intrigas. Los soldados no quieren tener a su lado a un guerrero que ha matado a siete personas de un golpe. Si tienen un enfrentamiento con él, saldrán perdiendo. O se va el sastrecillo o se van ellos. Y el rey tiene que tomar una decisión. Decide desembarazarse de él, pero tiene que miedo de un hombre tan fuerte, lo puede matar y luego ocupar el trono.
Le envía a matar a dos terribles gigantes muy peligrosos que roban y matan. Si el sastrecillo consigue matarlos, le concederá la mitad de su reino y la mano de su hija. Otra vez surge el optimismo: la mitad de un reino y una bella princesa no es una proposición que se le haga a uno todos los días.
Le acompañan cien soldados, pero él les pide que se queden en el límite del bosque, quizá porque no quiere que conozcan su técnica. El Sastrecillo no matará a los gigantes con su fuerza sino con su ingenio y astucia. Pero parece ser que los demás valoran más la fuerza, y tampoco a él le interesa deshacer ese equívoco.
Vence no por lo físico, sino por lo mental.

El Sastrecillo se sube a un árbol y hace que los gigantes se peleen entre sí y se maten. Los gigantes acaban arrancando árboles para tirárselos uno al otro y al final se matan entre ellos. El Sastrecillo sabe reconocer su suerte, una cualidad que le caracteriza: «Por suerte no arrancaron el árbol en el que yo estaba subido», se dice. Una vez ya muertos, les clava la espada, les hace varios tajos en el pecho y llama a los caballeros. El Sastrecillo ha utilizado su truco. No los ha matado él mismo, pero les ha clavado la espada al final y deja que los caballeros interpreten los hechos. Les dice que ha sido un trabajo muy duro y que han acabado arrojándose árboles. No miente, solo omite detalles que permitirían a los otros descubrir la verdad.
Cuando vuelve a la corte y pide la mano de la princesa, el rey ya está arrepentido. En ningún momento lo creía capaz de matar a los dos gigantes. Le pone otras pruebas: antes de entregarle a su hija tendrá que capturar a un unicornio salvaje que causa estragos en el bosque.
Pero el que puede con siete de un golpe, se dice el Sastrecillo, no teme a un unicornio. Él mismo se ha creído su propia historia. Pide un hacha y una soga. Con astucia consigue atrapar al unicornio y cortarle el alicornio. Lo lleva ante el rey y este le pone una tercera prueba: cazar a un jabalí muy peligroso, los cazadores le ayudarán.
Cuando va a entrar en el bosque, el Sastrecillo les dice a los cazadores que se vayan. Estos lo hacen muy contentos. Otra vez el Sastrecillo se niega a desvelar sus métodos. No quiere que se sepa que consigue los méritos con la inteligencia, no con la fuerza.
Consigue encerrar al jabalí en una ermita. Vuelve a la corte y se celebran unas espléndidas bodas, pero sin mucha alegría.
Un día que hablaba solo durante el sueño, su mujer, la reina, se entera de que es de origen humilde, un sastre. Si el rey hubiera sabido su origen, hubiera tenido aún más resistencia a tenerlo como yerno. La reina se queja a su padre y este envía a unos soldados para que intenten matar al Sastrecillo por la noche. Pero cuando una persona tiene una buena disposición y buena voluntad, la suerte siempre le sonríe, y un hombre leal, su escudero, le avisa de la traición. El Sastrecillo finge dormir y hablar en sueños, diciendo en voz alta que había matado a siete de un golpe, a unos gigantes a un unicornio y al jabalí. Los soldados huyen asustados y él puede seguir siendo rey.

Simbolismo
Un simple cinturón con unas letras bordadas le hizo casarse con la princesa y ganar la mitad de un reino. Al final, la leyenda que ha bordado en su cinturón que ha hecho creer a todo el mundo que es un gran guerrero, lo ha convertido en un gran hombre. Como dijo Marguerite Yourcenar en Memorias de Adriano: Toda máscara acaba siendo un rostro.
Las palabras bordadas son una auténtica autopromoción. Sigue la técnica del gato con botas que hace creer a todo el mundo que existe un Conde o Marqués de Carabás, pero el gato miente y el Sastrecillo solo dice Siete de un golpe.
Ha matado siete moscas, pero a partir de aquí se identifica con la frase. No importa el tamaño de los enemigos muertos sino la cantidad. El hecho no tiene un gran mérito ni le ha exigido una gran valentía, pero lo que importa es la iniciativa y la energía que le produce esta acción. Y el taller y su vida rutinaria se le quedan pequeños. Se olvida de su manteca y de su taller y sale a recorrer aventuras.
Este acto no solo le hace cambiar interiormente. Los demás, al leer su frase, también cambian su actitud y su opinión sobre él y lo ven de otra forma; piensan que ha hecho una gran hazaña y que ha matado a siete guerreros de un golpe.
El resto del mundo piensa que él es muy fuerte, pero en realidad no ha demostrado ser fuerte, no ha luchado cuerpo a cuerpo con nadie. La gente no coteja la información que da el Sastrecillo.
La parte negativa de la gente en este cuento es la envidia. No quieren a nadie superior a su lado. Los méritos del Sastrecillo hacen que los demás soldados sean conscientes de sus límites. Pero en vez de intentar mejorar ellos, lo que hacen es quejarse a la autoridad del momento, del viejo orden que es el rey. No quieren que haya un hombre tan fuerte y tan valiente junto a ellos.




El oráculo de los cuentos de hadas, Patricia Sánchez-Cutillas


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sábado, 7 de mayo de 2016

La voz empedrada, novela sobre el maltrato machista

Hola, os pongo el comienzo de mi novela La voz empedrada por si queréis leer alguna líneas en esta tarde de sábado. Es una novela negra ambientado en un taller de escritura y, a la vez, una denuncia contra el maltrato sexista.



LA VOZ EMPEDRADA


Si quieres matar al juez González Resadas, tendrás que dejar pronto al niño en la guardería alrededor de las nueve y media de la mañana. El juez toma café todos los miércoles a las diez en punto en un bar de la plaza de Castilla junto a la boca de Metro. Sabes que no hay transporte mejor en Madrid que el público, sobre todo cuando se tiene que asesinar a alguien. Coges el azucarillo y lo introduces en el bolso. Tienes que sacar al niño del triciclo y ponerle la camiseta. Se resiste, como todas las mañanas, y te enfadas. Aún así a las nueve y media en punto el niño ya está en la guardería. La línea azul siempre te ha parecido triste. Sobre todo a partir de Cuatro Caminos, cuando la muchedumbre de pasajeros se depura y solo quedan entre los oficinistas algunos delincuentes misérrimos que se dirigen a los juicios. Esperas un poco a unos metros de la cafetería, junto al quiosco de la Once. Enseguida lo divisas, acompañado, como no, de una veinteañera con mechas embutida en un traje de chaqueta, y se meten en el local. Entras. La cafetería está llena de gente, hace calor y se oye bullicio. Ves cómo la frente mezquina del juez navega sobre las cabezas, más que por alta por erguida, y llega en pocas brazadas a la barra. Allí se abre sitio y su acompañante se coloca a su izquierda. Tú también te haces sitio en la barra y te colocas a la derecha de la pareja. Te apresuras para que te den antes que a ellos un café con leche, que enseguida te ponen sobre la barra. El juez pregunta algo a la chica y, obviamente, es él quien habla con el camarero. Al cabo de un minuto les han puesto sobre la vitrina dos tazas, una con café con leche y otra, la de él, de café solo. Café amargo, piensas, como tus sentencias. Él te da la espalda para hablar o impresionar a su acompañante. Le cambias su azucarillo por el que acabas de sacar del bolso. Él no se da ni cuenta, tan entretenido está en escucharse a sí mismo. Pasa la taza correspondiente a la joven sin dejar de hablar. Luego coge su café, rasga el papel del sobre y vierte su contenido. Tú decides en ese momento que, a pesar de todo, disfrutarás del desayuno. La ola de calor de estos días no justifica el uso de tus guantes blancos. Pero la elegancia de tu conjunto verde de loewe, un tanto extravagante, los hace posibles. Cuando ves que el juez tira el azucarillo vacío a la papelera, te agachas para cogerlo y metértelo rápidamente en el bolso. Aprovechas que lo tienes abierto para guardar tu taza y tu cuchara en la bolsa de plástico que guardas dentro. El camarero no se ha dado cuenta. El juez empieza a beber su desayuno. Ves cómo lo apura en casi un único trago, sonríes y te diriges a la salida. El tumulto no parece reparar la atención en ti. De repente alguien chilla. Te vuelves y miras hacia la barra. La frente mezquina del juez ya no está y la veinteañera mira, asustada, al suelo. Los parroquianos pierden de repente la alegría y se oye el rumor de una sola pregunta entre los distintos grupos: ¿Qué ha pasado? Tú, desde la puerta, sonríes y te diriges al Metro. Si te das prisa, podrás hacer la compra.


 —El relato corto es restar —miré a todos lo que me escuchaban—. Concebir una sola idea y ejecutarla. No tenéis que desparramaros con las descripciones ni ahondar en vuestros sentimientos. Eso hay que suprimirlo. Como decía Pardo Bazán, el relato es un dardo que va directamente a la diana. Los alumnos seguían silenciosos mientras tomaban apuntes. Solo llevaban un par de clases del intensivo de verano y aún no se atrevían a opinar. —Es como la vida. Todos tenemos que restar. Quien ha venido a Madrid ha restado su vida en otra ciudad u otro pueblo; quien ha venido a esta clase ha restado la de aeróbic u horas muertas de televisión. Cuando elegimos, restamos. Paco hojeó las fotocopias y comentó: —Yo pensé que los relatos eran más espontáneos, no tan técnicos. Enseguida todos le apoyaron. Todos los años me hacían el mismo comentario. —Borges es arte, pero también técnica. Os aseguro que de cada palabra que pone hay que sospechar, tiene un fin. Y ese fin es la doble historia. Todo buen cuento tiene dos historias. No solo se concentra sino que se duplica. Fijaos en este argumento: Loewenthal estafa a la fábrica, o por lo menos eso creen al principio los lectores; logra que no le acusen a él sino a Emanuel Zunz. Este, condenado y arruinado, se cambia el nombre y se suicida en la habitación de una pensión. Alguien se lo comunica por medio de una carta a su hija Emma, que es una obrera de la fábrica. Esta planea una venganza. No puede limpiar el nombre de su padre, no tiene dinero, ni medios, ni conocimiento. Lo que hace es encontrarse a solas con Loewenthal, matarlo y decir que la ha violado y que lo mató en defensa propia. Unas horas antes ha perdido la virginidad con un marinero que le repugna. Cuando llega el juicio habla con asco y con rabia de esa “violación”. Según Borges, verdadero era el tono, verdadero el odio. Verdadero también era el ultraje que había padecido; solo eran falsas las circunstancias, la hora y uno o dos nombres propios. Se acusa injustamente a alguien. Primero al padre de Emma por una estafa que no cometió. Pierde el honor y la vida. Luego Loewenthal, que es culpable de la estafa pero inocente de la violación, pierde el honor y la vida. La duplicación es la clave. Todos enmudecieron y solo se oyó el chisporroteo de la vela. Estaban llenos de dudas pero ninguno se atrevía a preguntarme. Quizá la clase fuera demasiado técnica. —Es como la vida. Solo entiendes lo que te pasa cuando ya estás al final de un ciclo. Es cuando entiendes que te has duplicado porque en realidad te han ocurrido las mismas cosas que en el pasado, o has cometido con distintas variantes el mismo error, o conoces a gente que le está pasando lo mismo que a ti. —Sí —la voz de Paco me interrumpió— en el relato les ocurre lo mismo a los dos. Pero el padre de Emma está limpio y muere pringado porque le han jodido bien. Loewenthal es un cabrón, pero un cabrón espabilado. Logra que acusen del robo al padre de Emma, le echa el muerto. Antes de morir, le va bien, está integrado. Se queda con la pasta y además, lo ascienden a gerente de la fábrica. Es lo que ocurre normalmente. Se coge al pringado, pero al delincuente de chaqueta y corbata, al elegante nunca le condenan. Alguien empezó a comentar algo sobre los políticos. —No empecemos que se nos va la clase. Tenéis que escribir un relato basado en la suplantación de un hecho, de un nombre o de una circunstancia.

La voz empedrada, Patricia Sánchez-Cutillas

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domingo, 1 de mayo de 2016

El Día de la Madre

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La creadora del Día de la Madre

Se puede decir que la escritora Julia Ward Howe fue la creadora del Día de la Madre, que se celebra en casi todos los países del mundo aunque con distintas fechas. Julia lo hizo para promover la paz. Era feminista, sufragista y abolicionista y en 1870 escribió esta proclama del Día de la Madre. Aquí tenéis el poema que dio origen a la fiesta y que no tiene nada que ver con las celebraciones actuales.

"¡Levántense, mujeres de hoy! ¡Levántense todas las que tienen corazones, ya sea su bautismo de agua o de lágrimas! Digan con firmeza: '’No permitiremos que grandes asuntos sean decididos por agencias irrelevantes. Nuestros maridos no regresarán a nosotras apestando a matanzas, en busca de caricias y aplausos.


No se llevarán a nuestros hijos para que desaprendan todo lo que hemos podido enseñarles acerca de la caridad, la compasión y la paciencia. Nosotras, mujeres de un país, tendremos demasiada compasión hacia aquellas de otro país para permitir que nuestros hijos se entrenen para herir a los suyos. ’’

Desde el seno de la tierra devastada, una voz se alza con la nuestra. Dice '¡Desarma! ¡Desarma!' La espada del asesinato no es la balanza de la justicia. La sangre no limpia el deshonor, ni la violencia es señal de posesión".

Así como los hombres a menudo han dejado arado y yunque por el llamamiento a la guerra, que las mujeres ya dejen todo lo que queda de su hogar para un día grande y serio de consejo. Que se reúnan primeramente, como mujeres, para conmemorar y llorar por los muertos. Que se aconsejen solemnemente de la manera en la que la gran familia humana pueda vivir en paz, cada uno llevando en su tiempo la impresión sagrada, no de César, sino de Dios.

"En nombre de la maternidad y la humanidad, les pido solemnemente que sea designado un congreso general de mujeres, sin importar nacionalidad, y que se lleve a cabo en algún lugar que resulte conveniente, a la brevedad posible, para promover la alianza de diferentes nacionalidades, el arreglo amistoso de cuestiones internacionales y la gran causa universal de la paz.


Taller de escritura creativa Patricia Sánchez-Cutillas

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Julia Ward Howe, the original advocate for the holiday we know today as MotherJulia Ward Howe (1819-1910)